dimanche 7 novembre 2010

0071 Dans l'enceinte du palais de justice de Paris on tourne des vidéos pédophiles

Des vidéos pédophiles tournées au palais de justice de Paris

Publié le 4 août 2010 dans Affaire Baudis-Alègre Aucun commentaire »

En 2001, Laurence Beneux et Serge Garde, deux journalistes travaillant respectivement pour Le Figaro et pour L’Humanité, ont révélé dans Le Livre de la honte, les réseaux pédophiles une masse de faits édifiants qui permettent de mieux saisir le fonctionnement de l’industrie de la pédophilie. On remarque notamment, pages 65-66 :

« Que l’existence même de réseaux pédocriminels ait pu être parfois discutée est étonnant. Surtout quand l’objection émane de représentants de la force publique. D’autant qu’un programme, dénommé Stop, était déjà en cours d’élaboration à Interpol, avec, comme but avoué, de se doter de moyens, notamment informatiques, pour lutter contre certaines activités de ces réseaux. La mise en place de ce programme répond à une nécessité. Non ? Ou doit-on comprendre qu’un tel programme est uniquement conçu pour les autres pays ? Des réseaux pédocriminels en Thaïlande, oui. Chez nous, non. La variante « fruits verts » du nuage de Tchernobyl.

« Retour sur un procès qui s’est déroulé en 1997, à Draguignan, dans le Var. Un procès qui a défrayé la chronique judiciaire. Pour la première fois, la loi sur le tourisme sexuel a été appliquée. Des individus ont été condamnés pour avoir abusé sexuellement des mineurs à l’étranger. L’affaire de Draguignan a donc été réduite au tourisme sexuel. Or, c’est un véritable réseau organisé et international qui avait été mis à jour par les enquêteurs de Fréjus :

« « Les investigations diligentées dans le cadre de cette information permettaient de mettre à jour l’existence d’un réseau organisé de pédophiles agissant tant en France qu’à l’étranger… »

« Ce n’est pas un journaliste qui l’affirme mais le substitut du procureur de Draguignan dans son réquisitoire.

« Le « tourisme sexuel » n’est qu’un des aspects de cette affaire complexe qui a abouti, non seulement à ce fameux procès de 1997, devant le tribunal correctionnel de Draguignan, mais aussi, deux ans plus tard, à un procès d’assises à l’encontre de deux des prévenus. Des peines de quatre à vingt ans de réclusion ont été prononcées à l’issue de ces procès.

« Cette affaire a révélé un réseau pédosexuel en Thaïlande, associant des Français et des Belges. Les personnes impliquées dans cette organisation voyageaient beaucoup pour assouvir leurs penchants, en Thaïlande mais aussi en Roumanie, aux Philippines, au Maroc, aux Pays-Bas. Ils s’échangeaient des informations sur les législations en vigueur dans ces différents pays, des « tuyaux » sur les lieux où l’on peut se procurer des « enfants frais » (dixit l’un des criminels arrêtés) et se prêtaient leurs petites victimes.

« Des documents trouvés lors d’une perquisition portaient sur un projet de création d’un orphelinat en Roumanie. Mais les criminels ne réservaient pas leurs activités aux seuls pays étrangers. La France faisait aussi partie de leur territoire de chasse. Des enfants, venant de l’étranger ou français, étaient donc échangés, violés, filmés, photographiés et envoyés à ces fins aux quatre coins de la France.

« L’institution varoise établit qu’au cours du démantèlement du réseau deux mineurs roumains ont été récupérés par les enquêteurs et ont immédiatement bénéficié d’une mesure de protection. Ils ont été placés dans un foyer. Mais ces enfants n’ont pas témoigné au procès. L’administration chargée de leur sécurité les a… perdus ! On a retrouvé des traces de l’un d’eux en Roumanie, aux Pays-Bas puis en Grande-Bretagne. Puis plus rien. L’autre a disparu sans laisser la moindre trace.

« Dans cette affaire, les prévenus ont été également poursuivis pour « recel en bande organisée du délit d’enregistrement en vue de diffusion d’images pornographiques mettant en scène des mineurs de quinze ans ». La qualification « bande organisée » est importante ; elle valide la notion de réseau. Les délinquants ne prenaient pas toujours la peine de produire leur film. Ils s’échangeaient aussi des vidéos faites par d’autres. Le procureur Étienne Ceccaldi nous confirme que l’un des accusés… habitait le palais de justice de Paris où une perquisition a été effectuée ! Cet individu avait l’habitude de se fournir dans les scellés, c’est-à-dire qu’il réintroduisait dans le circuit des documents pédosexuels déjà saisis par la police. À défaut d’être exploités pour rechercher les mineurs victimes et leurs abuseurs, ces films n’étaient pas perdus pour tout le monde ! Un des accusés a reconnu que des documents vidéo avaient été filmés dans les murs du palais de justice de Paris. Nous en sommes toujours à nous demander comment des gamins ont pu circuler au sein de cette noble institution, si bien gardée, sans que personne ne s’en aperçoive. »

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