lundi 8 février 2010

0058 Encore le foutoir dans les services de justice français et vive l'indépendance

Historique:
L'association "l'Ecole en bateau-Ecole du voyage" a été créée en 1980 par Léonid Kameneff, un théoricien de l'enseignement parallèle. Par ce biais, pendant deux décennies, une douzaine d'adolescents encadrés par trois adultes sillonnaient chaque année les océans à bord du Karrek Ven, un ancien thonier reconverti en école itinérante. A bord, selon les récits des victimes, la nudité était encouragée et la promiscuité constante. Après un conditionnement psychologique, de séances de massages en caresses, plusieurs mineurs -souvent des garçons de 11 à 15 ans- ont été progressivement amenés à avoir des relations sexuelles avec leurs éducateurs.

Mai 2008 .

Recherché depuis plusieurs années pour viols sur mineurs, Léonid Kameneff, capitaine du Karrek Ven et fondateur de "l'Ecole en bateau", sera extradé du Venezuela, a décidé jeudi le tribunal suprême de justice. Il devrait être incarcéré en France dans les heures qui viennent. Ce septuagénaire français avait été arrêté le 31 janvier à Caracas, en vertu d'un mandat d'arrêt international.
les policiers de la brigade de protection des mineurs de Paris ont déjà entendu 74 témoins dans cette affaire, et recensé 27 victimes officielles de viols ou d'agressions sexuelles; mais certains faits anciens sont parfois prescrits. Un des complices de Kameneff a été arrêté le 1er février 2008 en France, et se trouve depuis en détention provisoire à la prison de la Santé.



D'incroyables erreurs judiciaires

Comme souvent, ce n'est que longtemps après, une fois à l'âge adulte, que les jeunes abusés ont pris conscience qu'ils étaient des victimes. Les premières plaintes contre Kameneff remontent à 1994, mais ont pâti d'une impensable succession de ratés judiciaires. Arrêté une première fois en décembre 1994 en Martinique, le capitaine du Karrek Ven passe deux mois en prison, mais bénéficie d'une erreur de procédure qui annule les poursuites, et il reprend la mer. Depuis, il reste toujours dans les eaux internationales, pour échapper à la justice française. Mais de nouvelles victimes déposent plainte à partir de 1999, sans se concerter. Le dossier est successivement instruit à Bordeaux, Lille, puis Fort-de-France en 2001. Rien ne se passe.

Il faudra toute la ténacité du nouvel avocat des victimes, Me Eric Morain, pour obtenir le dessaisissement du juge d'instruction de Fort-de-France qui restait inerte. L'enquête redémarre en 2006, quand la juge Nathalie Dutartre est chargée de reprendre le dossier. Elle désigne à nouveau les policiers de la brigade de protection des mineurs, qui n'ont pas oublié cette affaire. A ce jour, douze des 27 victimes se sont constituées parties civiles. Six complices présumés de Kameneff sont susceptibles d'être encore poursuivis. Le capitaine du Karrek Ven, lui, se défend d'être pédophile, et assure être victime d'un complot.

A ce jour :

Depuis plusieurs mois, Léonid Kameneff a été remis en liberté et l'instruction semble au point mort.

Ce dossier aurait-il la malchance de n'être instruit que par des incompétents ??

Y aurai-il des pressions de la part de pontifs éminents des services judiciaires ??

Léonid Kameneff aurait-il corrompu certaines personnalités, en leur livrant des enfants (9 à 13ANS), tout droit sortis de la fameuse "école en bateau" ???

Toujours est-il que la comédie a assez duré.

L'indépendance de la justice française ne peut pas être évoquée, rituellement, lorsqu'il s'agit de la mise en cause de notables en vue, des services de justice ou pas.

Michèle Alliot Marie, ministre de la justice va certainement, si ce n'est déjà fait, saisir le conseil supérieur de la magistrature, de manière à faire cesser le foutoir indescriptible qui entoure cette affaire .
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Dernières nouvelles :
Divers Source AFP 26/01/2010 texte intégral

Une 5e personne poursuivie pour viols sur mineurs sur un bateau-école.

PARIS, 25 jan 2010 (AFP) - Une cinquième personne a été mise en examen pour "viols sur mineurs de moins de quinze ans par personne ayant autorité" dans l'enquête sur des actes présumés de pédophilie commis entre 1979 et 1992 sur le bateau-école "Karrek Ven", a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Cette personne, un homme né en 1953, avait été interpellée début janvier sur commission rogatoire de la juge Mylène Huguet et mise en examen le 8 janvier pour "viols sur mineurs de moins de quinze ans par personne ayant autorité", selon cette source.
Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet, qui lui interdit notamment de quitter la France, a-t-on précisé de même source. Il est soupçonné d'avoir violé deux jeunes, selon cette source.
Dans cette affaire, quatre personnes, dont l'ancien capitaine du "Karrek Ven", Léonid Kameneff, ont déjà été mises en examen pour des viols et agressions sexuelles "sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité" entre août 1979 et 1992.
Une trentaine de jeunes ayant navigué sur le bateau-école ont dénoncé à la police des abus sexuels et 14 se sont constitués parties civiles, les faits dénoncés par les autres étant prescrits.
La Brigade de protection des mineurs (BPM), en charge de l'enquête, a établi qu'au total environ 400 enfants, garçons et filles, étaient passés sur le bateau.
Fondée par Léonid Kameneff, l'association "L'école en bateau" prônait "l'épanouissement intellectuel, psychologique et social de l'enfant", a expliqué une source proche du dossier, ajoutant que "le marin pédagogue aurait encouragé les adolescents à vivre nu et à avoir des relations sexuelles entre eux ou avec des adultes".
Si une majorité d'enfants ont déclaré à la justice, selon cette source, avoir "passé un séjour formidable" à bord du thonier, d'autres ont dénoncé l'aspect sectaire de l'éducation pratiquée. Ils ont notamment décrit des séances d'autocritique et d'accusation publiques, des séances de massage ou de masturbation collective.

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